Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les mondes d'Eldeore

Eldeore n'est pas une personne. Ce n'est pas non plus un endroit. Eldeore est un univers infini, regroupant tous les mondes, du plus extraordinaire au plus ordinaire, et vous allez découvrir beaucoup d'entre eux.

Un petit encouragement pour mon roman à venir; faites un don !


VII- Aldebaran Tamna

Publié par Valentin Martinon sur 16 Avril 2013, 13:07pm

« Nous y voilà. Je crois que c'est le moment de retourner d'où je viens. Quoique si on y pense, j'en viens. Ça complique un peu la chose, je dois l'avouer, mais je sais ce que je fais. Je crois que je le sais. J'ai pris peur, mais c'est fini. »
Archibald Tamna sors de l'auberge autrefois nommée « Minyon ». Elle va sûrement être renommée désormais ; on ne garde pas un édifice si il est en feu. Il jette un dernier regard sur sa demeure d'enfance : « C'était un problème de toute façon, je ne dois pas compromettre ma propre ligne temporelle. »

Il n'a plus de navire, il doit se déplacer prudemment, pour ne pas risquer de tomber bêtement de nulle-part, et vers nulle-part. Ce serait vraiment regrettable pour tout le monde. Pour se déplacer dans l'espace et le temps, ainsi qu'entre les différents mondes, Eldeore lui a offert un pouvoir. Il est loin d'être immortel mais il peut se déplacer à sa guise. Seulement, canaliser ce pouvoir est particulièrement compliqué, et arriver à l'endroit voulu est plutôt un résultat du hasard, c'est pourquoi Eldeore lui a offert ce petit dispositif métamorphique qu'il utilise comme un bracelet. Il tape rapidement quelques coordonnées, exprimées en une langue qui n'existe pas, son pouvoir fait le reste de la manœuvre. Avant d'avoir eu le temps d'y penser, il se retrouve sur l'amas de roche qui l'avait sauvé. Archi fait quelques pas, se rendant compte que la gravité de l'endroit était semblable à celle de Terre. Ce serait donc une planète, à peu près de la taille de la lune de Terre. La gravité est assez forte pour le maintenir, et l'air est respirable par un humain. Ce sont donc de vrais arbres qu'il voit devant lui. Il tapote sur l'un d'eux, pour être sûr que tout ceci est réellement réel. Ce sont des questions qu'on se pose souvent dans sa situation, mais peu de personnes trouveraient cela normal. Bien que la plupart des personnes qu'il aie jamais rencontrées soient mortes ou enfermées à vie, mais ça dépends de l'époque. Les arbres sont réels, le reste de la planète doit l'être aussi. Il ramasse un petit caillou qui traîne par ici, dans l'idée de l'analyser, mais il n'a pas de vaisseau. Malgré qu'il soit seul, il n'a pas pu s'empêcher de lâcher un bref soupir. Sa surprise ne fut pas modérée quand il entendit clairement « Que se passe-t-il ? »

Ce n'était pas son imagination qui lui jouait des tours, bien qu'il ait des raisons de sombrer dans la folie. Non, une voix s'était élevée, sur cette presque-planète pourtant déserte. Archi décida de chercher d'où provenait cette voix, si petite et si puissante à la fois. Il fouilla les environs pendant quelques vingt minutes, sans trouver la moindre petite voix. De toutes façons, une voix, ça ne laisse pas de trace, inutile de chercher plus longtemps. Mais il s'en fiche, le Archi, il va continuer. Il n'a rien d'autre à faire, il ne perds pas de temps inutilement, et il ne peut pas aller bien loin sans son vaisseau (mieux vaut éviter d'atterrir n'importe où en visitant un nouveau monde, hein), au final, autant chercher cette voix, non ? Seulement, en vingt minutes, pas la moindre nouvelle. C'est une voix qui ne parle pas, c'est plutôt problématique. Il s'assit sur un rocher et laissa échapper un autre soupir.

« Me cherchais-tu ? C'est amusant. »

La voix sonnait sympathique, et Archi n'étais pas aussi surpris que la première fois, il se contenta de répondre :

« Oui, je te cherchais, mais je ne vois pas en quoi c'est amusant.

-Ce qui m'amuse, c'est que tu n'as pas besoin de chercher, mais tu penses que tu entends ma voix avec tes oreilles.

-Je le pense ? Tu veux dire que ce n'est pas réel ?

-Peut-être l'est-ce, mais je ne le sais pas, je n'ai pas d'oreilles.

-Tu m'entends, pourtant. Tu n'as pas de corps ? C'est pour ça que je n'ai pas besoin de chercher ?

-J'ai un corps, mais pas comme tu le penses.

-Tu ne sais pas ce que je pense.

-Pourtant tu as tort, puisque tu penses avoir déjà tout vu et que rien ne peut plus t'étonner, tu penses que tu devra te débarrasser de moi parce-que j'en sais trop sur ce que tu es, mais tu ne pourrais pas vivre si je n'étais pas là.

-Je m'étais suicidé, oui. Mais rien ne m'empêche de vivre sans toi.

-Tu as besoin d'air pour vivre, et d'un sol pour ne pas tomber.

-Oui, évidemment. Tu ne peux pas tout détruire ?

-Tu es le seul de nous deux qui peut se suicider.

-Je ne te comprends pas, où es-tu ?

-J'y viens, j'y viens. Je suis là à cause de ton suicide, ou peut-être mes envies d'aventures et de voyages. Je peux me déplacer à ma guise et ton vaisseau ne te sera plus utile, la seule condition que j'aimerai que tu respectes, c'est la propreté. Je ne veux pas que tu ramènes des saletés sur moi.

-Sur toi ? Donc tu es...

-Une planète. Impressionnant, non ?

-Tu avais raison, je n'ai pas encore tout vu. »

Archibald se leva de sur son rocher, fit quelque pas et regarda plateau, au-dessus de la planète.

« Tu as un nom ?

-Je suis classé en tant que Adlebaran IV, ce n'est pas vraiment un nom.

-Aldebaran... Alors, on va t'appeler Aldebaran Tamna ! Puisque tu dois m'aider à finir ma mission sur Plateau, j'aimerais pouvoir t'appeler par ton nom au moins.

-Ça me va, je n'ai jamais eu d'autre nom et j'apprécie celui-là.

-Donc, tu veux bien me ramener sur Plateau ? Les Plateois doivent me croire mort.

-Le Plateau ? Avec plaisir ! »

Et dans un tremblement titanesque, Aldebaran Tamna commença à se mouvoir, remontant d'abord doucement et de plus en plus vite vers le Plateau. Archi avait quelque-chose d'important à y faire, et peut-être qu'il sauvera Rogue Delevolus du chaudron Plateois.

Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents