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Les mondes d'Eldeore

Eldeore n'est pas une personne. Ce n'est pas non plus un endroit. Eldeore est un univers infini, regroupant tous les mondes, du plus extraordinaire au plus ordinaire, et vous allez découvrir beaucoup d'entre eux.

Un petit encouragement pour mon roman à venir; faites un don !


X- Circus Fabulus

Publié par Valentin Martinon sur 5 Octobre 2013, 23:55pm

Sur certaines planètes, les gens vivent. Sur d'autres, le gens meurent. Et sur d'autres planètes encore, le temps s'arrête et les gens s'amusent. Non, je veux dire, le temps s'arrête vraiment. La planète Fabulus, construite entièrement par Hector Fabulus, abrite le plus grand parc d'attractions de cet univers, et cet abruti fini a fait développer et installer une Chronosphère autour de sa planète. C'est comme une atmosphère mais, intemporelle, et elle ressemble à une sphère de Mercure. Une fois qu'on est à l'intérieur, le reste de l'univers s'arrête littéralement. Le seul endroit où le temps passe (en apparence), c'est la surface de la planète. Forcément, sur le papier, on pensait que vu de l'extérieur on sortirait immédiatement après être rentré, mais ce n'était pas si simple une fois l'idée exécutée. Quand un corps, organique ou non, entre dans la Chronosphère, l'univers perd sa trace. Le corps est donc effacé totalement de la mémoire du monde, et pas seulement d'une dimension. Et comme le temps n'agit pas sur l'environnement à l'intérieur de la Chronosphère, les gens ne vieillissent pas (humains ou non, évitons le racisme inter-galactique). Résultat: toute personne qui se rend au Circus Fabulus est condamnée à y vivre éternellement. De plus, il est impossible de mettre la planète en quarantaine, puisque personne ne peut sortir prévenir qui que ce soit. Remarquez, peu de personne se plaindront d'être piégées dans un parc d'attractions, on ne s'y ennuie certainement pas. La très-grande-roue est évidemment l'attraction principale, une innovation dans le domaine. La Grande Roue classique ne suffisait pas à Fabulus, il a fallu qu'il en invente une gigantesque, quelques 2km de diamètre. Un tour de très-grande-roue dure une vingtaine de minutes. Le temps de profiter de la vue, de réfléchir... ou de se battre contre la sécurité après une tentative misérablement inutile de tuer Hector Fabulus et désactiver la Chronosphère. Par chance, les sabres lasers ne seront jamais inventés dans ce monde. Ça donnait un avantage à Archi, qui en possédait un même si il ne s'en sert quasiment pas. C'est dangereux quand même, les armes de destruction, surtout pendant un tour de grande roue. Il faut pense au risque de tomber, en plus du risque de se prendre un coup de poing, ou un tir de canon Ionique de précision. Ça aussi, c'est dangereux comme arme de destruction. Alors qu'il évitait agilement un tir de canon Ionique, Archi se demandait ce qu'il était venu faire ici au départ.

Forcément, le plus grand parc d'attractions de l'univers, il faut y aller au moins une fois dans sa vie et à force de sauver l'un ou autre monde, planète ou univers, Archi pouvait bien s'accorder un peu de repos. Le Circus Fabulus était donc la destination idéale, juste avant une visite aux chutes de saphir d'Akarhag-nah, dans la nébuleuse dorée à l'opposé de la lune pourpre. Il n'avait pas prévu de rester bloqué dans une Chronosphère. Il s'était rendu compte de la chose alors qu'il avait lâché sa barbe-à-papa pendant un tour de montagnes russes. La pauvre friandise rose a traversé la bulle temporelle, et Archi a eu le temps de voir la réalité se distordre et imploser durant un bref instant. Cette barbe-à-papa va peut-être sauver la planète, ah, ces choses-là sont rares mais pourtant ça arrive. À ce moment, Archibald se rappelait qu'il avait une fois été aidé par un chewing-gum pour sauver un soleil, mais il se secoua la tête et sauta de son wagon pour atterrir dans le stock de poudre à barbe-à-papa instantanée. Il se prit une friandise et alors qu'il en arrachait un morceau massif, il se mit à courir en direction de la sortie. Il devait avertir tout le monde du risque très élevé de décès, au cas où quelqu'un voudrait sortir. En arrivant, il se dépêcha de terminer de manger, se plaça devant le sas de sortie et alors que la foule l'insultait déjà, il sortit son sabre laser de sa besace et détruit le système d'ouverture, réussissant ainsi à empêcher tout le monde de mourir en sortant, et en même temps à faire rêver les enfants avec son arme de science-fiction. Ça aurait été plus impressionnant avec un canif supra-luminique cela dit, mais le sien est resté sur Aldebaran. Une fois les visiteurs sauvés, Archi devait trouver un moyen de désactiver la Chronosphère ou mieux, de la supprimer de la réalité sans y faire plus de dégâts. On en arrive au moment de la tentative de meurtre sur Hector Fabulus. Mais avant de le décapiter sans pitié, ce dont il était totalement capable, Archi devait s'assurer qu'il existait un moyen de désactiver la Chronosphère, mais c'était surtout au cas où seul Hector pouvait le faire. Épargner un maximum de vie ne faisait pas partie de son "travail", lui il doit juste sauver les mondes, si il n'avait pas été dessus, Archi aurait fait imploser la planète dès le début. Pour l'instant il devait seulement obtenir des informations, alors il attrapa au vol une des armes des gardes en entrant. Il pointa le pistolet à impulsions en direction de la tête de l'homme grassouillet assi là, en le regardant de l'air le plus menaçant dont il était capable.

"C'est un joli parc que vous avez là, mais je parie que vous êtes pas au courant que...

- Le bureau de Monsieur Fabulus est à côté, monsieur.
- Ah ?

- Dois-je le prévenir de votre venue ?

- Heuh, ben là j'aimerais mieux pas...vous voyez, l'effet de surprise, et ce genre de trucs... merci, je crois"

Déçu de son échec, il tira dans le bras du grassouillet et entra dans le bureau d'à côté. Il y vit non pas un autre grassouillet a l'air arrogant, mais un jeune homme bien bâti, bien habillé, dans un bureau luxueux, et protégé par deux gardes robotiques bien armés.

"Hector Fabulus ?
- C'est moi.
- Ah, euh, c'était pour vous menacer de mort si vous n'arrêtez pas la Chronosphère, ou quelque-chose comme ça, d'accord ?

Hector se tourna vers l'un de ses robots

"Je vous avais pourtant bien dit de ne laisser entrer aucun des employés de la maintenance.

- Mais je ne suis pas un employé," répliqua Archi "... en ai-je l'air ?

- Je dirais que oui.

- Bon, je note; changer de vêtements ce mois-ci. Ça ne me fera pas de mal je crois.

- Et pour votre information, désactiver la Chronosphère détruirait la planète, et de toute façon ça n'a aucun intérêt.
- Alors, en fait, si on sort, on meurt. Donc oui, arrêter la Chronosphère sauverait pas mal de monde.

- Vraiment ? Et que faites-vous là encore ?

- Hé bien, étant donné que la Chronosphère restera activée, vous ne servez à rien. Donc je suis venu vous tuer."

Sans un mot de plus, Archi leva son arme, et appuya sur la détente... trop tard. Un des robots s'était placé devant Fabulus alors que l'autre venait déjà pour le capturer. Il s'attendait à être tué, mais à la place Hector le fit jeter dehors afin qu'il soit éventuellement poursuivi, puis tué par un être humain. On en arrive donc à la course-poursuite sur les attractions, en passant par le carrousel plein de poneys arc-en-ciel jusqu'à la très-grande-roue, et alors qu'Archi et un des hommes de Fabulus se battaient au plus haut point qu'atteint la roue, avec encore une dizaine de minutes avant de pouvoir redescendre. Mais Archibald n'a pas dix minutes; il ne faudra pas très longtemps aux techniciens pour réparer le sas de sortie, et ainsi condamner la foule qui attends de pouvoir se jeter dans un mur tueur, même si ils ne savent pas qu'ils se suicideront en sortant. La Chronosphère ne peut pas être désactiver, mais Archi peut encore la détruire, au risque de provoquer une rétraction totale et finalement une implosion qui arrêterait le temps dans tout l'univers. L'idéal serait de percuter la planète avec une autre planète, ou une lune éventuellement. Mais puisque Archi est coincé dans un point temporel qui n'existe théoriquement pas, il ne peut pas communiquer avec Alebaran, et ça rend les choses impossibles. Et, alors que la roue était à cinq minutes du terminus, il eut une idée. Une mauvaise idée. Mais il n'avait pas le choix de toute façon. Puisque la planète fut créée artificiellement, le noyau devait être un moteur nucléaire ou d'une autre forme d'énergie très puissante capable d'alimenter une planète entière. Nous dirons nucléaire. Et puisque ce moteur nucléaire est aussi puissant et forcément massif, il doit être entretenu, donc Archi devrait pouvoir trouver une rampe d'accès.

Une fois qu'il y sera, il devra désactiver le système de refroidissement, provoquer une surchauffe pour que s'en suive une expansion de l'énergie produite, ainsi la Chronosphère recevra un surplus d'énergie temporelle, le temps à la surface de la planète dépassera la temporalité de l'extérieur, le temps s'écoulera à l'envers depuis un point du futur, et le cœur de la planète devra imploser au moment où la temporalité de la Chronosphère rejoindra celle de l'extérieur. Le temps reprendra son cours, mais la planète ne sera plus active. Archi n'a pas le temps d'attendre que la roue ait terminé son tour. En bas, il repère l'étang de plusieurs mètre de diamètre destiné à la "pêche aux canards" pour les enfants, qui est en passant une activité stupide puisque l'homme a arrêté de pêcher le canard depuis longtemps dans cet univers. Il pourrait sauter jusque dans l'étang, si seulement il était profond de plus de dix pauvres centimètres, mais les lois de la physique attendront. Il évite un coup de poing du garde, lui attrape le bras, se penche pour le pousser au niveau de la taille et l'entraîne avec lui dans sa chute. Son plan a peu de chances de marcher, mais il préfère mourir dans un étang à canards en plastiques plutôt que de se faire tuer par un garde pas fichu de faire son boulot. Une centaine de mètres au-dessus du sol, Archi pousse le garde en-dessous de lui afin de s'en servir comme amortisseur à l'atterrissage. Le garde mourra, mais lui au moins sera sauf. Vingt mètres. Pas le temps de penser, il se prépare à atterrir. Le corps du garde percute l'eau, quelques côtes se brisent. Puis il touche le fond du bassin, ses organes vitaux se déplacent, s'entrechoquent, et le garde meurt sur le coup. Archi se déboîte juste un bras, et est un peu sonné par le choc, mais il va bien par chance. Il n'avait pas réellement prévu de s'en sortir. Il se relève avec peine, et se dirige à nouveau vers l'accueil. Comme prévu, il y trouve une rampe d'accès pour aller au noyau de la planète. Par chance, tous les gardes étaient sur la très-grande-roue, donc personne ne l'empêche d'avancer. Il fait une pause, s'assied pour se bloquer le bras entre deux marches, puis il se remboîte l'épaule. Quand on fait imploser un noyau nucléaire, on y va avec les deux bras. Il se rend au panneau de contrôle, et exécute son plan suicidaire et pourtant logique. Dès le système de refroidissement désactivé, le surplus d'énergie qui était prévu partit depuis le cœur, et la Chronosphère cessa de fonctionner correctement, le temps subit une lourde distorsion, puis la sphère se plaça quelques secondes en avance dans le temps de l'extérieur. Un vortex s'ouvrit derrière Archi et commença à l'attirer. Archi ne pouvait pas atteindre la commande qui provoquerait l'implosion, alors que ce n'était qu'une question de temps avant que la Chronosphère ne s'étende jusqu'à arrêter le temps dans l'univers entier. Dans un dernier effort, il sortit son sabre laser sans l'activer, et le lança vers le tableau de commandes. Il ne restait plus qu'à espérer que ça fonctionne. Et il venait de perdre son sabre laser.

Archi était allongé sur le sol d'Aldebaran. Au-dessus de lui se trouvait le Circus Fabulus, complètement éteint. On n'avait aucune garantie que la Chronosphère n'allait pas être réactivée, mais aujourd'hui, des milliers de personnes avaient été sauvées, et même libérées. Il était fier de lui, heureux. Il n'avait jamais pensé à sauver des personnes parce-qu'elles étaient en vie, il ne veut que sauver les mondes. Mais aujourd'hui, Archi avait failli mourir pour sauver tous ces gens. Ça le rendait heureux.

"En fait, non, j'ai rien fait pour ces gens, je voulais juste pas mourir dans un parc d'attractions. Je voulais pas non plus y passer ma vie. Et j'ai perdu ma barbe-à-papa à cause de Fabulus. Ouais, je suis fier de moi, plus personne ne perdra plus rien à cause de la Chronosphère."

Et alors qu'il essayait de se convaincre que sauver des vies ne lui apportait rien, Archibald disparut dans l'espace, le temps et les mondes.

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